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tale où avaient régné ses ancêtres ; et voulant saisir cette ombre, il perdit la substance qu’il possédait en réalité. Après une résidence paisible de 6 ans à Allahabad, il se mit entre les mains des Marattes qui avaient dépouillé sa famille de la plus belle de ses provinces, convoitaient le reste, et se proposaient même de se servir de sa personne et de son nom pour y réussir. Pour prix de cette union, il s’empressa de céder aux Marattes les provinces du Corah, et sans l’intervention des Anglais, les Marattes se seraient établis dans cet angle important du Dooab, qui commande la navigation de la partie supérieure du Gange, et tout le cours de la Jumnah. Cette cession eut placé les Marattes à nos portes, eut accru leur influence et leur pouvoir, eut nourri leur espoir de s’étendre encore plus loin. Le gouvernement britannique se dirigea, dans cette circonstance, d’après ce principe, que le Corah et autres provinces qui lui appartenaient auparavant, par droit de conquête, rentraient sous sa puissance, puisque l’on en changeait la destination primitive, et qu’on voulait les faire servir à l’agrandissement d’un pouvoir ennemi de l’Angleterre et de ses alliés. Les Anglais reprirent en conséquence possession