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qu’en l’année 1754 ; et après que les batailles et les assassinats eurent fait verser beaucoup de sang, Mahomed Ally, second fils d’Anwaro’dien, eut le gouvernement d’Arcot ; et Salabidjung, fils du dernier Nizam-al-Muluck, resta maître de la Soubabie du Deccan ; les premiers compétiteurs ayant péri par le meurtre ou le sort des armes. La fin de cette guerre valut aux Anglais leur sécurité et leur influence dans le Carnate ; et les Français, outre l’avantage solide d’entrer en possession des Circars septentrionaux[1] évaluée à un demi million sterling de revenu, obtinrent le privilège brillant, mais incertain, d’influencer les conseils du Nizam, qu’ils faisaient accompagner de leur armée sous les ordres du célèbre M. de Bussy.

L’empire Mogol n’était plus qu’un vain nom ; les empereurs n’avaient plus aucune influence politique ; les différens partis se servaient de leur nom et de leur personne pour faire réussir leurs vues particulières. La masse du peuple de l’Indostan et du Deccan

  1. La position géographique des Circars, et l’origine de la dénomination qu’ils ont reçue de septentrionaux, se trouvent dans la dernière partie de cette introduction.