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manœuvres secrètes, ou les attaques du parti opposé, de manière qu’il n’y avait plus de gouvernement régulier, et que le crime se commettait sous toutes les formes. Les annales du monde n’offrent peut-être pas un seul exemple de la dissolution si soudaine d’un gouvernement, dans un pays contenant au moins soixante millions d’habitans.

Le Nizam mourut à un âge très-avancé[1], en 1748 ; et il eut pour successeur son fils Nazirjung, au préjudice des droits de son aîné Gazi, qui eut le titre de visir près d’un empereur qui n’en avait que le nom. Bientôt après il s’éleva des querelles entre Nazirjung et son neveu Muzzufferjung, pour le trône du Deccan, et entre les familles d’Anwaro’dien et Chundasaheb, pour la Nababie d’Arcot, une de ses provinces. Les Français et les Anglais s’engagèrent alors comme auxiliaires dans les guerres qui en furent la suite. Les Français seuls intervinrent dans la première ; et dans la seconde les deux nations prirent les armes : les Anglais défendirent la cause de la famille d’Anwaro’dien. Ces guerres durèrent jus-

  1. Il avait 104 ans. Il laissa cinq fils, Gazio’dien, Nazirjung, Salabidjung, Nizamally (Soubah actuel du Deccan, le seul qui ait survécu), et Bazaletjung.