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l’empire. Ainsi, dans un intervalle d’onze ans, depuis la mort d’Aureng-Zeb, cinq princes de sa famille, et six autres compétiteurs, étaient montés sur le trône, et en avaient été renversés. L’avilissement de l’autorité royale, durant cette période, avait introduit l’anarchie, et disposé tous les gouverneurs des provinces à se rendre indépendans. Depuis cette époque, la décadence de l’empire s’opérait avec rapidité ; et cet état, si florissant sous la famille de Timur, tomba dans une dissolution plus effrayante que celle qui avait précédé les conquêtes des Mahométans.

Les Seids placèrent sur le trône, en 1718, Mahomed Shah, petit-fils de Bahader Shah. Ce prince, instruit par la malheureuse destinée de ses prédécesseurs, acquit, dès le commencement de son règne, assez de pouvoir pour se débarrasser des Seids ; mais ce ne fut pas sans des révoltes et des combats.

Nizam-al-Muluck, vice-roi du Deccan, était devenu très-puissant, et les circonstances lui paraissant favorables, il prétendait à l’indépendance. Il avait reçu des Seids quelques affronts, dont il profita pour se retirer dans son gouvernement. En 1722, il fut invité à se rendre à la cour ; et on lui offrit la dignité