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can occupa les dernières années de son règne. Tout ce pays, avec la presqu’île, à l’exception de quelques cantons montueux et inaccessibles, fut entièrement soumis, ou devint tributaire du trône de Delhi. Ce qui détermina Aureng-Zeb à s’emparer du Deccan, c’était l’esprit entreprenant et le pouvoir croissant de Sevajee, fondateur de l’état des Marattes. Ses conquêtes dans le Visapour le rendaient presque le rival d’Aureng-Zeb.

Une révolte des Patans, au-delà de l’Indus, en 1678, rendit la présence d’Aureng-Zeb nécessaire dans ce pays ; mais à peine cette rébellion fut-elle, appaisée, que la persécution qu’il fit éprouver aux Indous, souleva les tribus Rajpoots dans l’Agimère. Il fit cette guerre en personne, fut cerné avec toute son armée dans des montagnes, et l’impératrice elle-même faite prisonnière ; mais elle trouva moyen de s’échapper, aussi bien que l’empereur. Aureng-Zeb, loin de se décourager, porta de nouveau la guerre dans le pays des Rajpoots, en 1681, prit Cheitore, la capitale du Rana, et détruisit tous les objets du culte des Indous qu’il trouva dans cette ville. Cependant l’esprit belliqueux de ces peuples ne