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siège long et sanglant, et les efforts inutiles des princes coalisés du Deccan pour la secourir.

Acbar fut la gloire de la maison de Timur. Jamais, depuis la première conquête faite par les Mahométans, l’Indostan-propre n’avait joui d’autant de tranquillité que pendant les dernières années du règne d’Acbar. Mais ce que j’appelle ici tranquillité, le serait à peine dans toute autre partie de la terre ; c’était plutôt une absence de rébellion, ou au moins de commotion. Le prince Danial, fils aîné d’Acbar, mourut avant lui ; et Sélim, son second fils, lui succéda sous le nom de Jehanguire.

Ce prince régna environ vingt-deux ans. Sous son règne, si la conquête du Deccan ne fut pas entièrement perdue de vue, elle ne fut suivie que faiblement. Il fit la guerre aux Rajpoots et au Rana, ou premier prince. La révolte de son fils Shah-Jehan empoisonna les dernières années de son règne ; et l’ascendant qu’avait pris sur lui sa maîtresse Noor-Jean, influa sur son conseil, et affaiblit son gouvernement. Cependant l’empire s’était consolidé dans l’espace de près de soixante-dix ans, et les provinces ainsi réunies étaient moins sus-