Page:Renel - La Race inconnue, 1910.djvu/164

Cette page n’a pas encore été corrigée

« Monsieur le Gouverneur Principal,

« En ma qualité de représentant de la République, je serai heureux et fier de recevoir à Caen l’éminent délégué de notre sympathique et belle colonie de Madagascar. Faites-moi l’honneur de me prévenir du jour et de l’heure de votre arrivée, et recevez l’expression de mes sentiments les plus distingués. »

Puis on régla le cérémonial de la journée : le préfet attendrait chez lui, le chef de Cabinet irait en landau recevoir M. Violhardy à l’arrivée du train ; la Fanfare Normande, toujours heureuse de se montrer, jouerait une marche ; il y aurait un déjeuner de douze couverts à la Préfecture, puis le préfet et le gouverneur de Tamatave feraient un tour en voiture ; le soir après un dîner intime on assisterait à la représentation ordinaire du théâtre municipal.

Un matin donc, par le rapide, le ménage Violhardy fit son entrée à Caen. La musique, massée sur le quai, entama la Marseillaise au moment où la machine s’engagea sous le hall. Le chef de Cabinet se précipita au marchepied du compartiment de 1re, d’où descendaient les deux Malgaches. Il offrit la main à Zazafine et souhaita la bienvenue au nom du préfet. On sortit de la gare au milieu d’