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le péril bleu

que possible… de fins voiliers… pour la chasse aux pirates aériens…

Maxime. — Ah ! tu es de mon avis !

Robert. — Faites toujours, monsieur, cela peut ne pas être inutile.

Tiburce. — Hatkins ! vous dis-je !

M. d’Agnès. — Tu es fou !

Tiburce. — Oh ! laisse-moi espérer que j’ai raison, toi qui sais pour quoi je travaille !… Et puis, M. Monbardeau n’est-il pas convaincu ?

Calixte. — Hum ! vous savez… après tout, moi je ne l’ai jamais vu, ce Hatkins ! Ils sont là, tous, à crier son innocence !…

Tiburce. — Hé, tant pis ! À la grâce de Dieu !

Calixte. — Je vais, cependant, faire explorer les aires des aigles… Qu’en dis-tu, Jean ?

Moi. — Ne me demandez plus quoi que ce soit ; je suis hébété…

Garan. — Je vous prie d’oublier ce que j’ai avancé tout à l’heure… C’était mon devoir d’être sincère.

Moi. — On ne vous en veut pas. Vous avez exprimé votre opinion avec franchise, et, en définitive, elle est défendable, je le reconnais. Seulement, voyez-vous, mon fils et mon secrétaire sont au-dessus de tout soupçon. Vous ne le saviez pas.

M. Le Tellier termine ainsi :

À l’issue de cette réunion, je vis M. d’Agnès s’approcher de Robert. Les deux jeunes hommes s’entretinrent quelques instants et se quittèrent sur une poignée de mains loyale. Ceux qui étaient au courant de la situation comprirent que le duc venait d’affirmer à son humble rival en quel mépris il tenait les allégations de l’inspecteur. Puis ils durent convenir de faire tous leurs efforts pour retrouver Marie-Thérèse, l’un avec sa science, l’autre avec sa richesse, tous deux sans souci de l’avenir[1].


  1. Comme la notice du début, ce supplément fut ajouté le 14 février 1913 à la pièce 197, plus ancienne de huit mois et demi.