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vii

AINSI PARLA Mlle BOURDICHET


… Cette phrase me désappointa grandement.

Quelques minutes plus tôt, je ne l’aurais pas même remarquée : d’une part, son auteur avait commis bien d’autres vulgarités, et, de l’autre, je savais mal fondée la crainte qu’elle manifestait de voir mon oncle au courant de notre faute. Mais le temps de la satiété est celui de la vertu et des belles manières, du remords et de l’inquiétude.

Cependant, selon la coutume en pareille rencontre, nous contemplions chacun nos physionomies respectives. Elles se conformaient aux règles en vigueur depuis tant de millénaires : la sienne, empreinte d’une gratitude assez irrationnelle, et la mienne dénotant la fierté la plus ridicule.

Le mutisme de ma Cypris jargonneuse était une bonne aubaine. Je souhaitais qu’il se prolongeât. Elle