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LES PETITES BRUYÈRES

bien vivre), je veux faire mon chemin ! Vous aussi, n’est-ce pas ? Tant mieux. Permettez que nous fassions route ensemble. On sonne. Voilà, si je ne vous compte pas, le premier de nos imbéciles. Misère de misère ! Ils ne me prêteront donc jamais la paix ! Préparez-vous. Le moment est venu de s’amuser ferme. Aussi, tenez, cher monsieur, si j’étais à votre place, tandis qu’il en est temps encore, j’irais me coucher, et, rentré dans ma chambrette (un lit, une table, une chaise : je vois ça), las d’avoir fait mon tour du monde, je déchirerais, et comme on effeuille un manuscrit d’oraison funèbre sur une tombe poétique, j’émietterais pour les souris mon plastron de chemise en papier gommé. »