Page:Renard - Le Coureur de filles.djvu/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
114
LA DEMANDE

ser de mauvaises nuits. M. Repin dut s’en mêler directement. Il entra en scène, avec énergie, c’était le plus sûr moyen, en offrant à M. Gaillardon un verre de vieille fine, c’était le meilleur moment.

— Voyons, dit-il, nous fixons le jour ?

— Enfin, dit M. Gaillardon, vous y voilà. Je n’osais pas vous le dire, mais, sans reproche je commençais à trouver le temps long. Toutefois, on est bien éduqué, ou on ne l’est pas.

— Très bien, dit M. Repin ; alors, prenons le vingt-sept octobre, ça vous va-t-il ?

— Si ça me va !

Et le beau-père et le gendre approchèrent leurs verres de fine, en ayant soin de ne pas les entrechoquer, de peur d’en renverser des gouttes. M. Repin se tourna vers sa femme, et, le torse droit, la main gauche en grappin sur la cuisse :

— Bourgeoise, qu’est-ce que tu avais donc l’air de dire ? Voilà comme on arrange les