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Le vieux fait signe qu’il n’est pas sourd.

— As-tu perdu la langue ? dit la vieille.

Elle le regarde, inquiète. Il a les lèvres fermées, les joues grosses. Pourtant sa mine n’est pas d’un homme qui se trouverait tout à coup muet, et ses yeux expriment plutôt la malice que l’effroi.

— Où est la clef ? dit la vieille ; c’est à moi de garder la clef maintenant.

Le vieux continue de remuer sa tête d’un air satisfait, les joues près de crever.

Et la vieille comprend. Elle s’élance, agile, pince le nez du vieux, lui ouvre par force, au risque d’être mordue, la bouche toute grande, y enfonce les cinq doigts de sa main droite et en retire la clef de l’armoire.

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