le bien et le mal, mais il désire qu’on ne sépare
point les deux, et qu’à côté du mal on place toujours
le bien. Accordez-lui cette grâce !
— Ne pourrait-il se charger lui-même de cette enfantine besogne ?... Et vous en oubliez : le critique éploré, par exemple, qui nous aimait tant, autrefois, qui luttait, à notre insu, dans l’ombre, pour " notre gloire " et qui, soudain, nous déclare (c’est d’ailleurs la première fois qu’il se déclare), que nous n’écrivons plus rien de bon et qu’il se dérobe.
— Voyons ! celui-là est gentil ! Il mérite quelques mots de regrets ; dites-lui poliment : " Vous êtes bien aimable, Monsieur, d’avoir attendu, pour me retirer votre sympathie, l’heure où je n’en ai plus besoin, " et vous serez quitte ; mais ne vous énervez donc pas comme ça !
— La sensibilité sert à tout.
— Et les éloges, qu’en faites-vous ?
— Oh ! soyez tranquille ! Je les accepte, je les savoure, je les range, je les classe, je les relis avec une gratitude attendrie ; mais si précieux qu’ils soient, si solidement qu’ils me soutiennent aux minutes de doute, ils ne peuvent faire que les critiques...
— Toutes ?