Il ne connaît pas Rebel, notre aîné, solide comme
un homme, qui se prépare à Polytechnique, et
sait par cœur des chapitres de la Révolution Française,
de Michelet.
De légers flocons de fumée s’échappent par les fentes du pupitre. C’est l’heure où Rebel se livre à son occupation favorite, presque quotidienne.
— Vous fumez dans votre pupitre ? demande le curé.
— Non.
— Comment, non ! et cette fumée ! Ouvrez !
Rebel hésite. Déjà officier par le cœur, il a perdu l’habitude d’obéir. M, le directeur même renonce à lui donner des ordres. Cependant, pour être poli avec l’étranger, il soulève le couvercle du pupitre, tandis que les élèves, qui riaient d’avance, éclatent de rire à la mine stupéfaite du pion, qui renifle, malgré lui, une agréable odeur.
— Vous faites du chocolat !
— Oui, répond Rebel, gentiment, comme il dirait : " Vous voyez, je fais cuire mon chocolat ordinaire sur un petit fourneau de ma création. "
— Eteignez ça ! dit le curé.
Ah ! non, pas si vite ! Il faut que ça bouille le temps nécessaire. L’inconnu devrait se rendre compte !