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LV

ADIEU !

Installé, les jambes allongées, le coude dans l’embrasse, tandis qu’au passage du train les pommiers courent, des poulains s’effarent, des perdrix s’envolent, moi je me sauve !

Il était temps. Le désastre aurait éclaté. Entre deux excitants également imprenables, je perdais la tête.

Mes amis m’ont donné ce qu’ils avaient de meilleur en eux. Ils sont bons maintenant à mettre dans des mémoires. Afin que Marguerite m’oublie, on lui achètera un poney, propre à la selle. Le premier amour d’une jeune fille se passe en exercice, et le dernier d’une femme