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BUCOLIQUES


III

Les Yeux de Nanette.


Comme j’écoute, au bord du bois, les perdrix se rappeler, Nanette me crie de loin, derrière moi :

— Tu n’as pas peur qu’ils gonflent ?

Mais à peine me suis-je retourné, qu’elle lève les bras et joint les mains d’étonnement.

— Oh ! oh ! dit-elle, c’est toi, cousin ?

— C’est moi, cousine. Vous me preniez donc pour un autre ?

— Je te prenais pour le berger de la ferme. Je ne t’apercevais que de dos, et tu étais là, immobile, planté sous le chêne, comme un berger qui garde ses moutons. Excuse-moi.

— Vous ne me vexez pas, lui dis-je. Je