Page:Renard - Bucoliques, 1905.djvu/258

Cette page n’a pas encore été corrigée
250
BUCOLIQUES


vérité sans le savoir, fond en larmes et quatre petits ruisseaux coulent qu’on ne peut plus arrêter.



BERTHE

IL va loin, maman, le trou des oreilles ?

LA MAMAN

Il traverse la tête, excepté celle des sourds. Gomme tu es pressée de sortir !

BERTHE

Ce n’est pas moi. C’est ma belle robe.

LA MAMAN

As-tu froid ?

BERTHE

Ça dépend. Qu’est-ce que tu me mettrais ? Si tu veux me mettre mon manteau neuf, j’ai froid. Quand on a froid, on a la chair de poule, des petits tas de sable sur la peau. Tiens ! pourquoi que je ne me vois plus dans la glace ?