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BUCOLIQUES


lante, j’écoute les battements de l’eau contre l’arche. Des paysannes, courbées sous leur hotte de bois mort, me disent bonsoir à voix basse.

Un âne rentre seul. Un chien a l’air d’un loup. Ce peuplier jongle avec deux pies que le vent affole. Le château ferme ses volets. Les maisons du village se resserrent pour la nuit. Derrière cette porte, quelqu’un agonise. On a justement fait cet été un nouveau cimetière. Entre ses quatre murs neufs, il attend. Qui va l’étrenner ?


La Rivière.


Elle ne passe pas devant la porte de tout le monde.

Elle passe au pied du château plus lentement qu’ailleurs ; elle passe sous les