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BUCOLIQUES


II

L’École en plein vent.


Comme le mécanicien, la réparation faite, poussait ses derniers coups de pompe, notre grand frère Maurice s’adressa au petit garçon et à la petite fille accourus à l’arrêt de notre voiture et qui reniflaient, intéressés et sages. Le petit garçon avait un fouet sur l’épaule, et la petite fille, n’en ayant point, semblait à sa garde.

— Mes chers amis, leur dit Maurice, je vous demande pardon de vous avoir dérangés. Vous voyez que ce n’est pas ma faute, mais celle d’un clou fâcheux. Rassurez-vous. Il n’y a plus de mal. Nous allons repartir et vous rendre votre liberté. Nous sommes navrés de vous avoir tenus là, un quart d’heure, debout au soleil, loin de vos