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j’ai ou affaire. M. Génin a été pour moi un véritable ami, M. Halévy, chargé spécialement comme chef de bureau des missions scientifiques, a été d’une complaisance parfaite. De tous les côtés, nous avons reçu les lettres les plus flatteuses pour Rome, et on peut l’espérer, des plus efficaces. Nous eu avons pour le général Rostolan, le général Mollière (homme très lettré, et bien libéral, ami intime de M. Burnouf), pour le cardinal Maï, membre correspondant de l’Académie des Inscriptions, de la part de M. Le Clerc, pour Rosmini, (au Mont-Cassin) lettre secrète de M. Cousin, pour le poète Niccolini à Florence, de la part de M. Quinet, pour le chevalier Campana, de M. Ingres pour le directeur de l’École française. Je laisse à la responsabilité de mon compagnon de voyage, bien que je sois très disposé à en profiter, les lettres pour les cardinaux Antonelli et Altieri, et pour un grand nombre de notabilités ecclésiastiques. Ces lettres nous sont communes quant aux facilités qu’elles pourront nous procurer ; mais je me lave les mains de les avoir demandées. Il n’y a pas jusqu’au nonce, qui n’ait voulu appuyer notre hérétique mission. Quant à Naples, j’ai reçu toute une collection de lettres pour les hommes un peu marquants dans la science qui habitent cette ville, d’un de mes amis, savant archéologue, qui y a fait un long séjour. Avec tout cela, nous ne nous attendons qu’à du mauvais vouloir. J’ai vu avant mon départ le fils de M. Isambert, revenant de