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lente sœur. Cette lettre sera pour toi une énigme, si tu n’as reçu la première ; mais je ne puis croire que nous soyons contrariés a ce point ! Adieu, excellente amie ; j’appelle avec impatience la solution de toutes ces affaires, en vue surtout de notre heureuse et désormais indubitable réunion.

Ton frère bien-aimé,
E. RENAN.


MADEMOISELLE RENAN
chez M. le comte André Zamoyski, Nouveau-Monde, Varsovie, Pologne.


Paris, 24 septembre 1849.

J’ai quitté notre mère mercredi dernier, 19 septembre, ma sœur bien-aimée. Mes affaires me rappelaient à Paris de la manière la plus pressante. Depuis mon arrivée, j’y ai vaqué sans relâche et désormais la solution est à peu près acquise. Bien que nous n’ayons pas encore de signature ministérielle, le voyage est décidé, et il ne semble nullement probable qu’aucun obstacle vienne désormais l’empêcher. J’ai sous les yeux le rapport adressé par l’Institut au ministère. Il est impossible de désirer plus de bienveillance et une manière plus distinguée. Ce rapport est l’œuvre de M. Le Clerc ; mais la partie principale de ce qui me concerne est due à M. Burnouf. M. Génin à d’ailleurs dit aujourd’hui à M. Daremberg qu’il