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je jamais ce qu’il y a pour toi de tendresse et de sollicitude dans mon cœur ?

H. R.


Je prie mademoiselle Ulliac de permettre que tu lui rembourses le port de cette lettre  ; je te l’aurais certainement adressée si je n’avais la pensée des sollicitations que je t’ai faites pour que tu te rendisses prés de notre mère. — Les cours du Collège de France sont-ils de nouveau ouverts ? as-tu revu M. Burnouf ?


MADEMOISELLE RENAN
chez monsieur le comte André Zamoyski, Nouveau-Monde, Varsovie, Pologne.


Paris, 19 mars 1848.

Encore pour le supplier de revenir, excellente amie. Plus un jour, plus une heure de retard. Indique-moi la ville où je te rencontrerai ; car il me semble indispensable que tu sois accompagnée. Si tu le préfères, nous ferons partir Alain. Son âge et sa pratique le rendent plus apte que moi à ce voyage. Mais sa famille et ses affaires seraient pour le moment un sérieux embarras. Insiste pour que le comte te fasse accompagner jusqu’à la frontière du pays que tu habites ; car j’ai appris qu’il est difficile aux étrangers d’y entrer, et qu’ils doivent attendre