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aucune influence directe dans la nomination du personnel, je ne puis me permettre une autre forme.

Quant à celle de l’Institut, je me réserve d’en parler à M. Julien, qui y a été employé, avant d’obtenir sa chaire du Collège de France. Que résultera-t-il de tout cela, chère amie ? il serait difficile de le dire. Mon incertitude a cet égard est telle que je ne puis entreprendre rien d’important d’un autre côté, pour me faire dans un établissement particulier une position plus acceptable. J’ai pris quelques renseignements sur Sainte-Barbe ; j’ai été surpris du bas prix dont les répétitions y sont payées. Ce que je fais dans cette maison ne me serait guère payé que sur le pied de six ou sept cents francs par an. Or j’évalue au moins à mille francs ce dont je suis défrayé dans cette maison. Quant à la question d’agrément, je suis bien décidé à ne la faire compter pour rien dans mes déterminations. Le gain d’une demi-heure par jour me fera passer sur toute considération de cette nature. Je te l’ai déjà dit : il est difficile d’être moins occupé que je ne l’ai été l’an dernier dans cette maison. Terme moyen, je ne donnais pas à la pension une heure par jour. Quant aux répétitions particulières, c’est mon affaire, et je règle leur nombre sur l’urgence de mes travaux. Ainsi donc, chère amie, du côté des occupations, je ne puis désirer rien de mieux que ce que j’ai ici : sous les autres rapports, je l’avoue, d’autres pourraient croire