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moi de la société que j’y trouve ; car, je suis moins croyant qu’en y entrant, quoique ayant été moi-même le sujet d’expériences personnelles. Si tu ajoutes à cet agréable délassement une séance le dimanche soir au cabinet de lecture pour prendre connaissance des journaux de la semaine, tu auras le tableau complet de ma vie récréative.

Adieu, excellente amie, toi sur qui mon cœur aime à s’appuyer dans ses moments de faiblesse. Oh ! Henriette ! que j’ai besoin de te voir ! Conserve-toi, au nom du ciel, pour celui dont la vie ne serait sans toi qu’un affreux désert. Oh ! si je te disais tous mes châteaux en Espagne ! Tu verrais la belle place que tu y occupes. Adieu, chère amie, adieu.

E. RENAN.