Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/401

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gues formalités qui ne sont plus qu’ennuyeuses. J’attends de jour en jour l’ordre de passer mon examen.

C’est encore ton bon ange, chère amie, qui m’a guidé dans cette affaire ; j’ai trouvé au ministère un excellent homme, M. Soulice, qui a conservé de toi un souvenir fort affectueux. Mademoiselle Ulliac m’a adressé à lui et il m’a rendu plusieurs services importants. Sans lui, j’eusse été prodigieusement retardé, et maintenant il est impossible que les plus longs délais dépassent le premier janvier. Du reste, ma préparation est depuis longtemps achevée et m’a coûté assez peu de travail.

Voici mon adresse exacte : rue des Deux-Églises, 8.

Quant à mes travaux, bonne Henriette, je t’en réserve le détail à ma prochaine lettre ; celle-ci a déjà atteint un volume menaçant. Je suis très régulièrement les cours de la Faculté des lettres a la Sorbonne, et ceux du Collège de France qui cadrent avec mon but actuel. Les cours de la Sorbonne ont cette année un intérêt et une activité toute nouvelle, la presse quotidienne ayant attiré sur eux l’attention