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avantageuses, au moins comme expectative. J’ai déjà de fort bonnes connaissances dans les classes, qui peuvent m’être les plus utiles : MM. Julien, Quatremère, Galeron, Guihal, me témoignent beaucoup d’intérêt. C’est par M. Galeron que je suis arrivé à la place que j’occupe ; M. Guihal m’a tout promis, quand j’aurai ma licence ; et puis, chère amie, j’ai des projets dont je te parlerai. Enfin, j’espère bien que désormais je pourrai au moins me suffire, et que dans une couple d’années, je pourrai rapporter à mon tour au fonds commun. Tout ceci sans préjudice de mon avenir et sans suicide intellectuel.

D’ailleurs, chère Henriette, j’imagine bien qu’il ne serait guère dans tes goûts ni dans tes intentions de te condamner à l’oisiveté après ton retour. Mademoiselle Ulliac m’a parlé de plusieurs projets, tous plus beaux les uns que les autres. Il n’y en a qu’un seul qui m’ait fort peu souri : c’est celui du pensionnat. Aussi m’a-t-elle dit qu’il était fort peu probable. Au nom du ciel, délivre-nous de cette engeance. Elle m’a parlé de cours publics à donner à des jeunes personnes ; c’est magni-