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l’intention tacite du législateur. J’ai donc écrit à notre Alain. Mais juge de mon embarras, chère amie ; quelle demande à faire à ce pauvre ami ! Je l’ai supplié, au cas où il prévît le moindre désagrément pour lui, de me le dire franchement, et de ne faire aucune démarche. Il est certain que toutes les autorités sensées ne font jamais la moindre difficulté ; et d’ailleurs, la signature du maire est sans contrôle ; on n’informe jamais pour vérifier l’exactitude de son assertion, surtout quand l’examen se passe dans une académie différente de celle où les études domestiques sont censées avoir été faites. J’ai craint, il est vrai, longtemps d’être obligé d’avoir recours à Rennes, en vertu de mes études faites à Saint-Malo ; mais des informations plus exactes, prises au secrétariat de la Faculté des lettres, m’ont appris que cela n’était pas nécessaire, et que tout pouvait se passer entre la Sorbonne et le ministère, sur une pétition présentée au ministère, par le doyen de la Faculté. Ceci n’est plus qu’une formalité, qui ne souffre jamais de difficulté, mais qui entraîne malheureusement bien des longueurs. Je