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Les massacres de Quietus restèrent, d’un autre côté, dans la tradition sous le nom de polémos schel Quitos[1]. On y rattacha un progrès d’Israël dans sa voie de deuil[2].


Après le polémos schel Aspasinos[3], on interdit les couronnes pour les mariés et l’usage des tambourins.

Après le polémos schel Quitos, on interdit les couronnes pour les mariées, et il fut défendu d’apprendre à son fils la langue grecque.

Après le dernier polémos[4], on interdit à la mariée de sortir dans la ville en litière.


Ainsi chaque folie amenait une séquestration nouvelle, un renoncement nouveau à quelque partie de la vie. Pendant que le christianisme devient de plus en plus grec et latin, et que ses écrivains se conforment au bon style hellénique, le Juif s’interdit l’étude du grec et se renferme obstinément dans son inintelligible patois syro-hébraïque. La racine de toute bonne culture intellectuelle est coupée chez lui pour mille ans. C’est surtout à cette époque que se rapportent les décisions qui présentent l’éducation grecque

  1. Séder olam, vers la fin ; Mischna, Sota, ix, 14. Cf. Grætz, Gesch. der Juden, IV, 440 et suiv., 2e édit. ; Volkmar, Judith, p. 83 et suiv. ; Derenbourg, Palest., p. 404.
  2. Sota, l. c.
  3. La guerre de Vespasien.
  4. La guerre d’Adrien.