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Un événement politique important se passa, l’an 105, en Syrie, et eut pour l’avenir du christianisme de graves conséquences. Le royaume nabatéen, resté jusque-là indépendant, qui contournait la Palestine à l’est, et comprenait les villes de Petra, de Bostra, et de fait, sinon de droit, la ville de Damas[1], fut détruit par Cornélius Palma[2], et devint la province romaine d’Arabie. Vers le même temps, les petites royautés, feudataires de l’empire, qui s’étaient jusque-là maintenues en Syrie, les Hérodes, les Soèmes d’Émèse, les petits souverains de Chalcis, d’Abila, les Séleucides de la Comagène, avaient disparu. La domination romaine prit alors en Orient une régularité qu’elle n’avait pas eue encore. Au delà de ses frontières, il n’y eut plus que le désert

    Clopas et petit-cousin de Jésus ; 3o un second Siméon, fils ou petit-fils de Jacques, de José ou de Siméon I, par conséquent petit-fils ou arrière-petit-fils de Clopas, petit-cousin ou arrière-petit-cousin de Jésus. C’est celui-ci qui aurait été martyrisé sous Trajan. La série des chefs de l’Église de Jérusalem serait ainsi : Jacques, frère du Seigneur ; Siméon, fils de Clopas ; Juda, fils de Jacques ; Siméon II, petit-fils ou arrière-petit-fils de Clopas ; Justus. Voir le Syncelle (l. c.) ; Tillemont, Mém., II, p. 186 et suiv.

  1. Voir les Apôtres, p. 174-175 ; Eckhel, III, p. 330.
  2. Dion Cassius, LXVIII, 14 ; Ammien Marcellin, XIV, 8 ; Chron. pasc., I, p. 472 (Bonn) ; Eutrope, VIII, 2 ; Borghesi, Annal. dell’Inst. arch., 1846, p. 342 et suiv. ; Eckhel, III, p. 500 et suiv. ; VI, p. 420 ; Mionnet, V, p. 579 et suiv. ; Cohen, II, Traj., nos 15, 309.