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d’autres. » Judith, Esther se sont dévouées pour leur peuple[1]. Si ceux qui ont été les causes de la révolte reconnaissent leurs torts, ce n’est pas à nous, c’est à Dieu qu’ils céderont. Tous doivent recevoir avec joie la correction de l’Église[2].


Vous donc qui avez commencé la sédition, soumettez-vous aux anciens, et recevez la correction en esprit de pénitence, fléchissant les genoux de vos cœurs[3]. Apprenez à vous soumettre, renonçant à la hardiesse vaine et insolente de votre langue ; car il vaut mieux pour vous être petits mais estimés dans le troupeau du Christ que de garder vos apparences de supériorité et d’être mis au ban des espérances du Christ.


La soumission qu’on doit avoir envers les évêques et les anciens, le chrétien la doit aux puissances de la terre. Au moment des plus diaboliques atrocités de Néron, nous avons entendu Paul et Pierre déclarer que le pouvoir de ce monstre venait de Dieu[4]. Clément, dans les jours mêmes où Domitien sévissait le plus cruellement contre l’Église et le genre humain, le tient également pour le lieutenant de Dieu.

  1. Ch. 55. Cf. ch. 59, édit. de Philothée Bryenne.
  2. Ch. 56.
  3. Expression empruntée peut-être à la Prière de Manassé, verset 11.
  4. Rom., xiii, 1 et suiv. ; I Petri, ii, 13, 17. Cf. Tit., iii, 1.