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donc naturel que chaque Église eût aussi son représentant céleste. C’est à cette espèce de ferouer ou de genius[1] de chaque communauté que le Fils de l’homme adresse tour à tour ses avertissements :


À l’ange de l’Église d’Éphèse :


Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or :

Je sais tes œuvres, et la peine que tu te donnes, et ta patience, et que tu ne peux supporter les méchants. Et tu as mis à l’épreuve ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas[2], et tu les as trouvés menteurs, et tu as tout supporté pour mon nom, sans te fatiguer jamais. Mais j’ai contre toi que tu t’es relâché de ton premier amour. Souviens-toi d’où tu es tombé, et repens-toi, et reviens à tes premières œuvres. Sinon, je viens à toi, et je change ton chandelier de place. Mais tu as en ta faveur que tu hais les œuvres des nicolaïtes[3], que moi aussi je hais.

    Hénoch, ch. xx ; l’ange de la mer, Talm. de Bab., Baba bathra, 74 b ; l’ange de la pluie, Talm. de Bab., Taanith, 25 b ; l’ange de la grêle, Talm. de Bab., Pesachim, 118 a. Voir aussi Apoc. d’Adam, dans le Journ. asiat., nov.-déc. 1853, et surtout le Divan des Mendaïtes, analysé dans le Dictionnaire des apocryphes de Migne. I, col. 283-285.

  1. Comparez le « Génie des contributions indirectes. » Comptes rendus de l’Acad., 1868, p. 109.
  2. Allusion à saint Paul. Voir Saint Paul, p.303 et suiv., 367 et suiv.
  3. Les partisans de saint Paul. Voir Saint Paul, endroits cités.