Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/282

Cette page a été validée par deux contributeurs.

biens du monde à venir, et qui ensuite sont tombés, de manière à crucifier et à outrager encore une fois le Fils de Dieu, autant qu’il est en eux, soient de nouveau amenés à la repentance. Une terre qui ne donne que des ronces et des chardons est jugée mauvaise et digne d’être maudite ; on finit par y mettre le feu… Certes, Dieu n’est pas injuste ; il n’oubliera pas votre conduite et l’amour que vous avez montré pour son nom, en servant les saints, comme vous l’avez fait et le faites encore… Redoublez de zèle jusqu’à la fin, pour que vos espérances soient accomplies, à l’exemple de ceux qui par la foi et la persévérance ont conquis l’héritage promis[1].


Quelques fidèles mettaient déjà de la négligence à se rendre à l’église pour les réunions[2]. L’apôtre déclare que ces réunions sont l’essence du christianisme, que c’est là qu’on s’exhorte, qu’on s’excite, qu’on se surveille, et qu’il y faut être d’autant plus assidu que le grand jour de l’apparition finale approche.


Si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, comme il n’y a plus désormais de sacrifice pour les péchés, il ne nous reste que l’attente terrible du jugement et du feu qui dévorera les rebelles… C’est chose horrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant[3].

  1. Hebr., vi, 4 et suiv.
  2. Hebr., x, 25.
  3. Hebr., x, 26 et suiv.