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provenir des catacombes de la voie Appienne, où il y avait effectivement plusieurs cimetières juifs[1]. Au IVe siècle, ces cadavres reposent à l’endroit des deux « trophées »[2]. Au-dessus des « trophées » s’élèvent

    cumbas (κατὰ tumbas) (Marchi, Monum. delle arti cristiane primitive, p. 199-220), se trouvent ainsi expliquées. Voir Liber pontificalis, aux articles Corneille, Damase, Adrien I et Nicolas I ; Bède, De temp. rat., p. 309 (édit. Giles) ; Actes de saint Sébastien, et autres, Bosio, p. 247-248, 251-256, 259-260 ; Acta SS. Jan., II, p. 258, 278 ; Gruter, 1172, no 12 ; de Rossi, Roma sott., I, 236 et suiv. ; 240-242 ; Catal. imp. rom., dans Roncalli, Vetustiora latin. script. chronica (Padoue, 1787), t. II, p. 248. — Quelques manuscrits des Acta Petri et Pauli offrent un système de conciliation entre les versions opposées qui circulaient. Tischendorf, Acta apost. apocr., p. 38 et 39, note ; Lipsius, Die Quellen der rœm. Petrussage, p. 99 ; Mabillon, Liturgia gallicana, p. 159. Cf. Grég. le Grand, Epist., IV, xxx (0pp. t. II, col. 710, édit. Bénéd.) ; Actes de Mar Scherbil, dans Cureton, Ancient syr. docum., p. 61 et suiv. (trad.).

  1. On en connaît deux, à une distance de 2 ou 300 mètres, l’un au nord, l’autre au sud, de l’endroit (ad Catacumbas) d’où la tradition veut que soient sortis les corps de Pierre et de Paul. Rossi, Bull., 1867, p. 3, 16. Grande preuve que l’endroit appelé κατὰ τυμϐάς ou ad tumbas, où l’on croyait, au commencement du IIIe siècle, reconnaître les tombeaux des deux apôtres, faisait partie d’une vaste nécropole juive souterraine, située dans le pli que fait vers Saint-Sébastien la voie Appienne. Le centre des sépultures chrétiennes des trois premiers siècles fut de ce côté. De Rossi, Roma sott., II entier.
  2. Eusèbe, H. E., II, 25, en observant que le sens de κοιμητήριον est « tombe ». Eusèbe admet que Caïus entend par τρόπαια des tombeaux. Une grande partie de la tradition romaine voulut,