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bien probable cependant que les fortes relations que le judaïsme avait de ce côté[1] servirent à la propagation du christianisme. Samosate et la Comagène eurent de bonne heure des personnes instruites faisant partie de l’Église ou du moins très-favorables à Jésus[2]. Ce fut d’Antioche en tout cas que cette région de l’Euphrate reçut la semence de la foi[3].

Les nuages qui s’amoncelaient sur l’Orient troublèrent le cours de ces prédications pacifiques. La bonne administration de Festus ne put rien contre le mal que la Judée portait dans son sein. Les brigands, les zélotes, les sicaires, les imposteurs de toute espèce

    précitée, t. II) ; Eusèbe, H. E., I, 13 ; II, 1 ; Assém., Bibl. or., I, 318 ; III, 1re part., p. 289, 302, 611 ; Nicéphore, II, 7, 40 ; saint Éphrem, Carmina nisibena, p. 138 (édit. Bickell) ; Lequien, Oriens christ., II, col. 1101-1102. Les actes des martyrs Scherbil et Barsamia, qui auraient souffert sous Trajan (Cureton, ouvr. cité, p. 41-72 ; cf. Acta SS. Jan., II, p. 1026), n’ont pas beaucoup de valeur. La version Peschito est de la fin du second siècle. Bardesane, il est vrai, suppose avant lui un assez long établissement du christianisme.

  1. Se rappeler tout ce qui concerne le séjour de la famille royale de l’Adiabène à Jérusalem.
  2. Lettre de Mara, fils de Sérapion, dans Cureton, Spicil. syr., p. 73-74. Cet écrit est probablement de l’an 73.
  3. Le faux Leboubna, dans Cureton, op. cit., p. 23 ; dans Langlois, p. 325. Édesse et même Séleucie sur le Tigre reconnurent d’abord la suprématie ecclésiastique d’Antioche. Assémani, Bibl. or., II, p. 396 ; III, 2e partie, p. dcxx; Lequien, Or. christ., II, col. 1104-1105.