solales, et où se mêlaient le grec, le syriaque, les mots anathema, maran atha, les noms de Jésus, de « Seigneur », embarrassaient fort les simples gens. Paul, consulté à ce sujet, pratique ce qu’on appelait « le discernement des esprits », et cherche à démêler dans ce jargon confus ce qui pouvait venir de l’Esprit et ce qui n’en venait pas[1].
Le dogme fondamental de l’Église primitive, la résurrection et la prochaine fin du monde, tient en cette épître une place considérable. L’apôtre y revient à huit ou neuf reprises différentes[2]. La rénovation se fera par le feu. Les saints seront juges du monde, même des anges. La résurrection, qui de tous les dogmes chrétiens était le plus répugnant à l’esprit grec, est l’objet d’une attention particulière[3]. Plusieurs, tout en admettant la résurrection de Jésus, sa prochaine apparition et le renouvellement qu’il allait opérer, ne croyaient pas à la résurrection des morts. Quand il y avait un décès dans la communauté, c’était pour eux un scandale et un embarras. Paul n’a pas de peine à montrer leur inconséquence : si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus