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Un grand nombre des chrétiens d’Éphèse, de Rome venaient de Phrygie. Les noms qui se montrent le plus souvent sur les monuments de la Phrygie sont les vieux noms chrétiens, les noms spéciaux de l’âge apostolique, ceux qui remplissent les martyrologes[1]. Il est bien probable que cette prompte adoption de la doctrine de Jésus tenait à la race et aux institutions religieuses antérieures du peuple phrygien[2].

    ville de Mæonie, voir De Witte et Ch. Lenormant, dans les Mélanges d’archéol. des PP. Martin et Cahier, t. III, p. 172 et suiv. ; 196 et suiv. Iconium adopta de même le mythe d’Hénoch. Voir Étienne de Byz., au mot Ἰκόνιον ; Ch. Müller, Fragm. hist. gr., III, 524 ; IV, 538 et suiv. Cf. Carm. sibyll., I, 261 et suiv. ; Hérodote, II, 2 ; Moïse de Khorène (?), Géogr., p. 349 (t. II des Mém. de Saint-Martin). Le grand marais de Lycaonie avait inspiré des mythes diluviens. Ovide, Met., VIII, 696 et suiv.

  1. Trophime, Tychique, Tryphène, Télesphore, Papias, Onésime, Abascance, etc. Ces noms sont, du reste, communs à toute l’Asie occidentale. Corpus inscr. gr., 2788, 3664, 3747 n, 3837 c, k, r, t, u, 3865 i, 3953 h, 4224 c, 4227, 4240 c, 4388 (cf. Garrucci, Diss., II, p. 183) ; Perrot, Expl. de la Gal., p. 127, 128 ; Wagener, Inscr. d’Asie Min., p. 19 ; Le Bas, Inscr., III, 22, 341, 358, 644 (nonobstant la correction), 667, 718, 737, 741, 779, 781, 784, 792, 804, 805, 807, 808, 815, 818, 819, 821, 822, 1104, 1671, 1690, 1774 ; Waddington, Voy. num., p. 55, 134. Pour le nom de Grapté (Pasteur d’Herm., vis. ii, 4), comp. Corp. i. g., 3857 q ; Le Bas, III, 782, 1567 (voir cependant Jos., B. J., IV, ix, 11 ; Orelli, 4610) ; Pape, Wœrt., s. h. v.
  2. Notez surtout Θεῷ ὑψίστῳ (Le Bas, III, no 708 ; Wagener, p. 39-40). Comp. Miss. de Phén., p. 234 et suiv.