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rayons obliques duquel la pagode ne nous abritait que trop peu, devenait intolérable. Nous que la foi ne soutenait pas, nous songions à fuir promptement la cime de l’Hamaled. Ce ne fut pas sans peine que nous arrachâmes à ses prières l’Hindou, qui ne se décida à nous suivre qu’après avoir recommencé ses ablutions.

Nous ne devions pas éprouver dans la descente moins de difficultés que dans l’ascension, au contraire ! Parcourant forcément des yeux, avant que de nous y engager, le chemin périlleux qu’il nous fallait suivre, nous avions en même temps alors à lutter contre les obstacles et contre la frayeur. La nuit ne nous cachant plus les gouffres que nous devions traverser, le danger nous apparaissait dans toute son effrayante vérité. Cependant, le soir même, avant le coucher du soleil, et sans accident, nous rejoignîmes nos hommes à la lisière des bois.

Le lendemain, au point du jour, nous nous remîmes en marche. Bientôt nous laissâmes derrière nous la forêt pour rentrer dans les plaines qu’il nous fallait traverser pour gagner Candy. Nous nous dirigions en droite ligne vers Ambégi, où nous devions prendre la route de Baghi qui nous conduirait alors directement vers notre but.

Nous abandonnions, sans les visiter, Palabaloulo et Ghilemilli.

La pagode du premier de ces villages était jadis aussi un lieu de pèlerinage, et savez-vous ce qu’elle