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les transports se font-ils ordinairement sur des chariots attelés de bœufs ou sur des éléphants. Mais notre hôte nous avait généreusement fourni tout ce qui pouvait nous être nécessaire pour camper sur les flancs de la montagne ; c’est-à-dire des nattes épaisses pour étendre sur la terre, et une tente pour nous abriter de la fraîcheur des nuits et des grandes chaleurs du jour.

À travers les gorges des montagnes boisées jusqu’à leurs sommets, et en suivant les petits sentiers qui relient entre eux les villages, nous nous dirigeâmes vers le sud-est, en nous écartant de la route de Bintame à Candy, qui passe par les malheureux villages de Medama-Hamoor et Taldenia que nous ne tenions pas à visiter. La direction que nous avions prise ne nous conduisait pas directement vers le but principal de notre excursion, mais elle nous faisait parcourir les pays les plus curieux à explorer, remplis qu’ils étaient, qu’ils doivent être encore aujourd’hui, des vestiges d’une civilisation puissante. Après deux journées de marche, pendant lesquelles rien de bien intéressant ne nous arriva, nous parvînmes sur les rives d’un petit cours d’eau qu’il me fallut traverser à la nage.

En face de nous se déroulait le ruban poudreux d’une route qui, quoique fort mauvaise, était encore un moyen facile de communication. Nous l’atteignîmes, et nous pûmes regretter alors de n’avoir pas nos chevaux qui eussent pu nous servir. Si le temps