Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/157

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’était une superbe cavalcade qui passait sur la route ; cavalcade à laquelle rien ne manquait : maître juché sur un superbe éléphant caparaçonné, palanquins pour les femmes, domestiques et nombreux esclaves à cheval, escorte ordinaire de parias et de mendiants dont quelques-uns, fatigués sans aucun doute, s’étaient séparés du gros de la troupe, et étaient venus se reposer au pied du bungalo en s’étendant sur les pierres de l’escalier.

Il n’y avait dans cela rien qui pût m’inquiéter. La caravane poursuivait sa route vers Wodiarpaliam ; son arrière-garde disparaissait déjà dans le brouillard du matin. Ce que j’avais de mieux à faire était de remonter chez moi et d’attendre le réveil de mes compagnons.

Je n’étais pas depuis cinq minutes à ma fenêtre que j’entendis la grosse voix de sir John donner l’ordre du départ. La caravane l’avait, lui aussi, éveillé.

Après avoir été baiser les jolies petites mains de la transfuge de Tanjore, je rejoignis mon compagnon dans la salle du rez-de-chaussée où il surveillait tout notre monde.

Le soleil se levait à peine quand nous montâmes dans nos palanquins.

Nous tournâmes Wodiarpaliam sans nous y arrêter, et, après avoir campé pendant quelques heures au milieu de la journée sur les bords d’une petite rivière, nous arrivâmes le soir même à Waradatchi-