Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/78

Cette page a été validée par deux contributeurs.

V

ONCLE ET NEVEU

Un mois à peu près s’était écoulé depuis les scènes que nous venons de raconter, lorsqu’un matin, au lever du soleil, le sémaphore du cap la Hève signala un grand trois-mâts qui semblait faire route vers le Havre.

Quelques heures plus tard, quand le veilleur put distinguer le pavillon de reconnaissance qu’avait hissé le navire en vue, on annonça que ce bâtiment était l’Espérance, de Nantes.

C’était bien, en effet, l’Espérance, qui rapatriait en France mesdames Berthier, déshéritées, et y amenait, amoureux, M. Paul du Longpré.

Après avoir eu sa dunette enlevée en partie, après avoir été engagé pendant toute une nuit à la suite de la chute de son mât d’artimon, après avoir perdu la moitié de ses embarcations, fait enfin des avaries graves et couru les plus grands