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MES SOUVENIRS

soixante-quinze hommes ; celui des corvettes ou des bricks, de cent vingt-cinq, et enfin celui des bâtiments de transport, des goélettes et des lougres, de soixante.

En outre, on embarquait sur chaque bâtiment un ou deux officiers du corps des pilotes et un ou deux officiers d’artillerie, selon leur force en canons, un commissaire, un médecin et un aumônier.

Les trois divisions de la flotte de la Baltique hivernaient, en alternant chaque année, l’une à Cronstadt, l’autre à Revel et la troisième à Sweaborg.

Les catholiques de Saint-Pétersbourg furent vivement émus de l’arrestation du prieur des dominicains de cette ville, enlevé de son couvent par le commissaire de police du quartier. Ce religieux étant Polonais, peut-être avait-il entretenu des correspondances politiques avec ses compatriotes et encouru ainsi le mécontentement des autorités russes.

Le 4 septembre 1852, à onze heures du soir, le colonel Paul, commissaire de police du Ier arrondissement de la ville, accompagné de gendarmes et d’agents de police, procéda à l’arrestation du prieur. On lui accorda une demi-heure pour prendre quelques effets et s’habiller avec des vêtements laïques. Le commissaire l’engagea à emporter de l’argent avec lui, en lui annonçant qu’il n’aurait rien à