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CHAPITRE TROISIÈME

pouvoirs nécessaires pour traiter cette question avec les puissances signataires du traité de 1832.

Sir Hamilton Seymour, ministre d’Angtleterre, m’assura, de son côté, qu’il avait fait auprès du cabinet impérial des démarches conformes aux miennes, afin de hâter la solution de cette question. Les trois puissances étant d’accord, cette affaire était dans la meilleure voie possible. Ce qui semblait inadmissible à M.  de Séniavine, c’était que le prince Adalbert pût attendre jusqu’à la mort du roi Othon pour embrasser la religion grecque ; une semblable conduite, disait-il, ne serait ni convenable, ni même possible, parce qu’en agissant de la sorte le prince Adalbert avait l’air de ne changer de croyance que par ambition, que pour s’emparer d’une couronne, et qu’ensuite il n’aurait pas pour sa conversion le temps d’acquérir toute la connaissance du catéchisme que le rite grec exige, impose même en pareilles circonstances.

« Mais, a-t-il ajouté, j’ai envoyé les pleins pouvoirs de l’Empereur à M.  de Brunnow, et c’est en Angleterre que cette question devra se traiter par nos plénipotentiaires. Cependant je dois vous avouer que j’apprends avec regret les dernières démarches que la France a faites à la cour de Bavière en dehors de nous et de l’Angleterre. Du moment que nous traitons