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CHAPITRE DEUXIÈME

À dix heures du soir ils étaient à Turin, sollicitant de l’ambassade de France des passeports pour traverser la France.

Le 10 avril, l’avant-garde de l’armée royale entra, à Turin et occupa la citadelle. Le général Latour arriva peu après avec le reste de ses troupes ne s’élevant pas à plus de trois mille hommes, avec lesquels il se disposait à marcher sur Alexandrie qui, après la dispersion des cinq mille fugitifs de Novare, avait encore une garnison de trois mille hommes. La soumission de cette ville et de la ville de Gênes rendit inutile cette expédition. Alexandrie fut occupée par les Autrichiens et une commission militaire, dont les généraux comte de Venançon et comte de Sambuy faisaient partie, fut instituée pour juger les rebelles.

Le comte de Revel en fut nommé président, mais il fut bientôt remplacé par un ancien gouverneur d’Alexandrie. Tout annonçait les mesures les plus rigoureuses.

Dès les premiers jours, une quinzaine d’arrestations eurent lieu. Elles comprirent le général Lisio, gouverneur de Turin pour l’insurrection, dont le fils, un des chefs les plus actifs de la révolte, avait quitté le Piémont après la panique de Novare. Mais elles ne tardèrent pas à être bien plus nombreuses. La