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CHAPITRE TREIZIÈME

pas applicable aux ouvrages en voie de publication en Belgique avant la signature du traité, et que les ouvrages étrangers, publiés en Belgique avec des commentaires dont l’étendue dépasserait celle du texte primitif, ne fussent pas regardés comme contrefaits. Je dus combattre cette prétention par laquelle le gouvernement belge se montrait trop soucieux des intérêts des éditeurs belges habitués à la contrefaçon. Il me fut facile de faire comprendre que ces propositions eussent ouvert la porte aux plus graves abus. S’il avait été permis d’introduire en Sardaigne des éditions belges d’ouvrages français pourvu qu’elles continssent des commentaires d’un volume un peu plus fort que le texte, la spéculation n’aurait pas manqué de s’emparer de cette facilité, et l’on aurait vu bientôt ces prétendus commentaires se multiplier à l’infini et faire une terrible concurrence dans les États sardes aux éditions originales.

Les croix décernées par le ministère d’Azeglio pendant mon intérim (décembre 1850) à l’occasion du traité de commerce entre la France et la Sardaigne furent nombreuses. Elles comprirent six croix de commandeur des Saints Maurice et Lazare et neuf croix de chevalier données à divers représentants du gouvernement français.