envoie un mot pour la pauvre comtesse. Donnez-le-lui, si vous croyez. Je sentais le besoin de lui écrire. Pauvre Madame Scarampi ! Et tant d’amis et de connaissances que nous avions à l’armée, que seront-ils devenus ! Quelle imprudence de recommencer la guerre et quel habile général que Radetzki ! Avez-vous des nouvelles de Dino ?
Adieu, cher Gustave, quand vous aurez un moment de temps, écrivez-moi sur tout cela. Rassurez-moi sur les Robilant. Et le père, où est-il ? J’ai le cœur gros. Je voudrais vous écrire davantage.
Je vous embrasse,
Un des promoteurs du mouvement italien, le comte César Balbo, président du conseil pendant la campagne de 1848, était représenté à Novare par ses cinq fils. Parfait gentilhomme, savant historien, écrivain distingué, aimant l’Italie et attaché à Charles-Albert dont il connaissait les bonnes intentions, César Balbo avait publié trois ouvrages : la Vie de Dante, une histoire classique de l’Italie et les Speranze d’Italia où il s’attachait à démontrer aux Italiens que leurs divisions et leurs discordes étaient la principale cause de leurs malheurs et où