Page:Reiset - Mes souvenirs, tome 1.djvu/311

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
302
MES SOUVENIRS

chiens avec six pièces de canon. Menacée par la cavalerie ennemie, elle fut protégée par un escadron de Gênes-cavalerie. L’infanterie de Savone, très fatiguée et réduite en nombre, fut soutenue par la brigade de Piémont qui assura la conservation de la Bicocca et rejeta au loin les assaillants, mais elle perdit beaucoup de monde.

Le 4e régiment (brigade de Piémont) et le duc de Gênes marchaient sur la gauche. Le 3e régiment commandé par le général Passalacqua et la 9e batterie de bataille marchaient sur la droite ; ils descendirent dans un torrent dont ils escaladèrent le revers et, se lançant dans les maisons à droite de la Bicocca, ils les enlevèrent, tuant beaucoup d’Autrichiens et faisant deux cent cinquante prisonniers. C’est là que le général Passalacqua fut tué. La brigade de Pignerol vint renforcer la brigade de Piémont ; elle reprit trois fois à l’ennemi les hauteurs qui s’élevaient près de la cascine Savinchi et poussa jusqu’au bourg d’Olengo. Les meilleurs soldats des brigades de Savoie et de Savone, qui n’avaient pas voulu se retirer, s’étaient joints à cette vigoureuse attaque. Mais toutes ces troupes, subissant le feu de l’artillerie et des chasseurs ennemis, durent rentrer vers quatre heures à la Bicocca, où elles furent soutenues par quatre bataillons de Cunéo et