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CHAPITRE PREMIER

Mais les pompiers s’étant rendus maîtres du feu, le bal put continuer et l’on dansa le cotillon jusqu’au matin. Je passai ainsi fort gaiement cette période d’attente.

On finit par se décider à accorder une compensation au baron de Billing, dépossédé si injustement du poste de Copenhague. Son envoi à la légation de France à Francfort fut décidé. Grâce à l’intervention de la comtesse de Sainte-Aldegonde, je ne fus pas oublié, et le 28 octobre 1847 je partis pour Francfort par Bruxelles, Cologne et Mayence, avec M. et Mme  de Billing et leur fils Robert âgé d’une dizaine d’années. En l’absence du premier président de la Diète, le comte de Munch Bellinghausen alors à Vienne, M. de Billing remit le 3 novembre ses lettres de créance au ministre de Prusse, vice-président, le comte de Doenhoff.

Notre séjour à Francfort ne devait pas être de longue durée. Le 26 février, je fus envoyé précipitamment à Berlin pour annoncer au marquis de Dalmatie la nouvelle de l’abdication de Louis-Philippe. À partir de la station qui se trouvait alors à quelques lieues au-dessus de Francfort je fis une partie du voyage en chemin de fer jusqu’à Berlin avec S. A. R. le duc de Nassau qui se montra affable et très bienveillant pour moi ; il me prit dans son