Page:Reiset - Mes souvenirs, tome 1.djvu/173

Cette page a été validée par deux contributeurs.
164
MES SOUVENIRS

mémorandum Humelauer en impliquait l’abandon. Ce fut le dernier acte de mon émouvant intérim. M.  Sain de Bois-le-Comte venait d’être nommé ministre de France à Turin.

Le 25 août, le ministre des affaires étrangères « m’exprima toute la satisfaction du gouvernement de la République pour la manière, disait-il, à la fois intelligente et courageuse dont je m’étais acquitté de la mission qui m’était confiée dans des circonstances graves et délicates », et le 14 octobre je reçus la croix de la Légion d’honneur que j’eus la joie d’envoyer à ma mère tout émue de la gravité des événements auxquels j’avais pris part. M.  Bastide, alors ministre des affaires étrangères, avait chargé M.  de Bois-le-Comte de me transmettre ses honorables félicitations. « Je l’ai fait, répondit M.  de Bois-le-Comte, avec d’autant plus de plaisir que j’avais moi-même apprécié la conduite de M.  de Reiset de la même manière que vous et que je le lui avais témoigné à mon arrivée ici en prenant la direction des affaires. L’estime dont M.  de Reiset jouit ici, les relations excellentes qu’il s’est faites me seront d’un grand secours dans ma mission. »

Je reçus du gouvernement sarde la croix de commandeur des Saints Maurice et Lazare.