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CHAPITRE SIXIÈME

21 août, à une personne qui avait toute sa confiance :

« Nous remontons l’armée avec la plus grande activité possible ; et si à la fin de l’armistice nous ne pouvons pas obtenir une paix honorable et qui puisse être avantageuse à l’indépendance italienne, nous tenterons de nouveau le sort des combats.

« Lorsqu’une paix avantageuse nous sera accordée, je prouverai alors que ce ne fut point par ambition personnelle que je fis cette guerre. Je croirai avoir assez fait pour notre patrie et que l’histoire me rendra une justice que l’on trouve difficilement de son vivant. Je renoncerai alors à la couronne. »

Les conditions prises pour bases de la médiation et empruntées au mémorandum de M.  de Humelauer étaient très favorables pour le Piémont, l’Autriche victorieuse devant renoncer à la possession de la Lombardie, y compris l’importante place de Mantoue devant laquelle avaient échoué tous les efforts de Charles-Albert, en laissant à la charge du Piémont une part proportionnelle de la dette de l’empire autrichien, et devant également s’engager à donner à la Vénétie, avec une amnistie, des institutions et une administration nationales.

Il n’y était pas question des duchés de Parme et de Modène en termes explicites ; il y était dit qu’ils feraient l’objet d’une convention particulière, mais le