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LES ARYAS ET LES INDOUS

aussi par les relations des voyageurs modernes, qui ont étudié les superstitions des Indous et leurs coutumes.

5. Les textes religieux les plus importants sont les hymnes appelés Védas, avec les commentaires dits Brâhmanas, les lois dites de Manu, les manuels théologiques dits Sûtras et Upanishads, les livres buddhiques, les grandes épopées et les Purânas ou recueils de légendes. Je m’abstiendrai, dans cet exposé très sommaire, d’abuser de mots indous et je ne parlerai des textes originaux que dans la mesure strictement indispensable.

6. Les seules dates à peu près certaines de l’histoire de l’Inde sont fournies par les peuples étrangers qui ont été en contact avec elle. Les Indous n’ont presque pas de littérature historique. Ils vivent volontiers dans le rêve. Leur art, comme leur poésie et leur philosophie, se meut dans le domaine d’une fantaisie souvent exubérante, comparable à celle de la végétation dans ce pays tropical. La pensée est comme étouffée par le monde et ne s’en distingue pas ; d’où la tendance panthéiste de tous leurs systèmes. Les peuples qui ont habité l’Inde sont de souche très diverse, mais tous ont acquis rapidement les mêmes caractères, en conséquence, semble-t-il, de l’influence du climat et du milieu.

7. Voici quelques dates bonnes à retenir :

— 1500-1000. Les Aryas dans le Pendjab.
— 520-440. Le Buddha.
— 327-325- Alexandre le Grand en Inde.